dimanche 17 janvier 2016

Contre Dieu, Patrick Senécal






Auteur : Patrick Senécal
Titre VO : Contre Dieu
Editions : Coups de tête
Genre : Roman noir, Thriller, Littérature québécoise
Pagination : 128
Prix : - (Prêté)


Synopsis :

Que se passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous? Qu’est-ce qui nous retiens, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ?

Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t’énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n’as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves... Mais tu ne peux rien contre Lui.


Ressenti :

                Sur le conseil d’une amie et aussi parce que je voulais lire depuis longtemps un roman de cet auteur, je me suis lancé dans ce livre relativement court, mais vraiment intense.

                Le sujet c’est Tu. Je n’ai pas le souvenir d’un nom associé à lui. Le monde de Tu s’est effondré et avec lui les barrières invisibles de sa conscience et sa raison et de sa retenue. Désormais, Tu, laissant libre cours à ses pulsions, va chercher par tous les moyens à s’autodétruire, en essayant d’alerter au passage un maximum d’innocents, inconscients de leur chance, incapables de voir le bonheur simple de leur vie sans douleur. Il fuit ses amis, sa famille et tous les proches qui voudraient l’aider à « s’en sortir », « affronter l’épreuve et repartir de l’avant ». Pourtant, au cœur de l’apocalypse qu’est devenue sa vie, Tu va s’accrocher malgré lui à un îlot de calme. Mélanie, une fille qu’il ne connait pas, qui ne veut rien savoir de son histoire et qui semble avoir souffert elle aussi, lui offre un réconfort discret mais pourtant bien présent. Mais est-ce suffisant quand la vie a été arrachée d’un coup, quand il n’en reste que des lambeaux ? 

                Le moins que je puisse dire, c’est « Wow ! Ça décoiffe ! ». Cent vingt-huit pages d’une densité d’émotions impressionnante, des mots, un point de vue, des personnages soigneusement choisis… C’est du concentré, ça secoue et en plus ça arrive à surprendre avec une chute percutante digne des meilleures nouvelles. Sans aucun point, sans même reprendre son souffle pour les dialogues, on navigue à travers ce récit à une vitesse effrénée pour finir droit dans le mur. 

                Si Senécal c’est toujours comme ça, je vais certainement ajouter quelques volumes à ma liste. J’aime, j’aime, j’aime !

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