dimanche 21 février 2016

Le liseur, Bernhard Schlink





Auteur : Bernhard Schlink
Titre VO : Der vorleser
Editions : Gallimard
Genre : Contemporain, Drame
Pagination : 243 pages
Prix : 7,40€
ISBN : 9782070404582


 Synopsis :

A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste mystérieuse et imprévisible, elle disparaît du jour au lendemain. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?


Ressenti :

                J’ai découvert ce livre dans le cadre de mon cours « Littérature et psychanalyse ». Évidemment, l’étude qu’on en a faite découle directement de cette approche particulière de la littérature. Néanmoins, je ne m’étendrai pas dessus dans cette chronique puisque j’ai toujours voulu que ce blog soit une incitation à la lecture « innocente ». Et ce livre propose une histoire tout à fait intéressante de ce point de vue. 

                Nous suivons donc l’histoire de Michaël, jeune homme de quinze ans dans l’Allemagne d’après-guerre. Sa rencontre avec Hanna bouleverse sa vie, bien au-delà de son apprentissage de la sexualité avec elle. Leur relation, avec ses tensions et ses allégresses, le conduira à s’interroger sur l’héritage de la guerre et sur la responsabilité des allemands vis-à-vis des camps. En rupture avec ses contemporains, Michaël refuse de placer tous les acteurs du génocide et des horreurs dans le même panier. L’énigmatique Hanna y joue un rôle capital. En voulant démêler sa relation avec elle, en voulant raconter leur histoire, il découvre qu’il parle d’un malaise bien plus vaste que sa propre conscience. 

                Avec une Hanna autoritaire et charismatique qui donne la réplique à un Michaël parfois un peu trop mou, l’auteur nous offre deux personnages à l’histoire complexe mais touchante, qui n’est finalement qu’un prétexte pour éclairer le problématique héritage allemand. 

                Une lecture touchante et plutôt fluide. Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas souhaité m’étendre sur l’approche psychanalytique de l’œuvre, qui concernait notamment le « sujet écrivain » pour que ma chronique reste « innocente ». Mais je suis évidemment ouvert à toute discussion si on m’en fait la demande.  

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